Bulletin n°118 - Cercle royal 'Art et Histoire' de Gembloux

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Bulletin n°118

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Le B-17 42-97808 ne reviendra pas
Hervé LEGROS
Mai 1944 – mai 2024…. Cela fait maintenant quatre-vingts ans qu’une « forteresse volante » américaine s’est écrasée près du village de Petit-Leez. Le quadrimoteur américain a fait un atterrissage d’urgence dans un champ, le 29 mai 1944, entre le lieu-dit ‘la Peau de Chien’ et le Château, en rentrant d’une mission de bombardement sur Leipzig. Un mémorial, situé en bordure de la rue de Lonzée et rappelant les faits, a été inauguré le 29 mai 2000, en l’honneur de ces Hommes, venus se battre en Europe depuis leur terre natale américaine.
On peut se procurer le n° 118 de ce bulletin du CRAHG
au prix de 7 € (+ frais de port éventuels)
Tél. : 081/613301 ou info@crahg.be
Gembloux, dans le Bulletin du CRAHG : le B-17 ne reviendra pas

C'était il y a 80 ans à Grand-Leez... Le 29 mai 1944, une « forteresse volante » américaine B-17 a fait un atterrissage d’urgence dans un champ, entre le lieu-dit « La Peau de Chien » et le Château de Petit-Leez. Elle revenait d’une mission de bombardement sur Leipzig. Les survivants de l'équipage sont revenus sur les lieux en 1997 et 2000. L'histoire de ce vol est racontée dans le dernier Bulletin du Cercle royal Art et Histoire de Gembloux (n° 118) dans un article abondamment illustré d'Hervé Legros.

Quelques jours avant le débarquement en Normandie du 6 juin 1944, les forces aériennes alliées reçoivent l'ordre de paralyser au maximum les voies de communications et le potentiel industriel allemand. Le 29 mai 1944, plus de 800 appareils sont engagés dans diverses missions.

Le bombardier B-17 américain immatriculé 42-97808 est du nombre. C'est une « forteresse volante », un énorme quadrimoteur armé de 12 mitrailleuses qui emporte une charge de 10 bombes de 500 kilos.

Le 29 mai 1944, l'avion décolle vers 8h30 du matin de sa base anglaise située dans le Norfolk et prend place dans sa formation de combat composée de 251 autres B-17. Il franchit la mer du Nord. Au-dessus de la côte, il est salué par des tirs de DCA bien trop bas pour l’inquiéter. Il vole en effet à plus 6.000 mètres (20.000 pieds). Le vol vers sa cible – des usines de Leipzig - se passe sans encombre.

Mais à l'approche de cette cible, des chasseurs allemands FW-190 passent à l'attaque. Venant de Leipzig, ils prennent la flotte alliée de face. Notre B-17 est touché et les deux moteurs de gauche prennent feu. Les extincteurs sont sans effet. L'avion perd rapidement de la puissance, de la vitesse et de l'altitude. Il largue sa cargaison de bombes et plonge vers la gauche pour éteindre l'incendie. Rapidement, il se retrouve seul à 3.000 mètres. L'équipage décide alors de tenter de rallier la Suisse, qui est restée neutre. Mais l'appareil continue à perdre de l'altitude. Le pilote ordonne de jeter par-dessus bord tout ce qui est lourd pour alléger l'avion, mais constate qu'il ne pourra pas franchir les Alpes. Il décide alors de tenter de rejoindre l'Angleterre. Mais le B-17 continue à descendre jusqu'à 1.000 mètres et devient ainsi une proie facile pour la DCA et les chasseurs nazis. Au dessus de la Belgique, un troisième moteur lâche. L'avion n'est qu'à une centaine de mètres d'altitude. Il est à proximité de Gembloux. Le pilote tente un atterrissage d'urgence dans un champ de Grand-Leez. C'est le lundi de Pentecôte, le 29 mai 1944. Il est 16h30. La température est de 30° C.


A l'atterrissage, les deux pilotes constatent que l'appareil a été touché par un « tir ami », provenant probablement d'un autre B-17 dans la confusion de l'attaque frontale allemande... Les dix hommes d'équipage sont rapidement fait prisonniers par les Allemands accourus sur les lieux du crash. Ils passeront onze mois dans des Offlags et Stalags. A la fin de la guerre, ils rentreront tous dans leurs foyers aux Etats-Unis et ne se reverront plus pendant plus de 50 ans.

L'histoire pourrait se terminer ici. Mais un jeune Gembloutois Raoul François – aujourd'hui colonel en retraite – a assisté à l’atterrissage du B-17 en 1944 avec d'autres camarades. Cet événement le hantera longtemps. En 1995, il a réussi à entrer en contact avec les huit survivants de l'équipage. Il a organisé leur retour à Grand-Leez le 29 mai 1997 et le 29 mai 2000. Lors de la seconde visite, un mémorial a été inauguré au bord du champ où l'avion s'est crashé.

Toute l'histoire de ce bombardier est racontée en détail par Hervé Legros dans le numéro 118 du Bulletin du Cercle royal Art et Histoire de Gembloux. On peut ce procurer ce numéro exceptionnel en le commandant à info@crahg.be ou par téléphone au 081 61 33 01 (7 € + frais de port si envoi postal).
 
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Secrétariat :
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